Elle fut surprise par ce que je venais de dire. J'osais de nouveau croiser son regard quand elle m'adressa la parole. Elle penchait légèrement la tête et passa une main dans ces cheveux.
Elle me dit penser l'inverse et qu'elle n'était pas contre l'idée que je la ramène vers le centre. Elle avait pensé que je voulais lui faire sentir qu'elle soit chez moi alors que je pensais l'exact opposé. Je n'allais pas lui dire que j'étais heureux qu'elle soit là et que de la compagnie me faisait le plus grand bien, même si je dois avouer qu'elle n'était pas de tout repos. Je me sentais vivre et je voulais que cela continue un moment encore. Je ne savais pas quoi lui répondre. Elle avait besoin de moi mais je ne voulais pas non pus profiter de cette situation. Je ne voulais pas qu'elle se sente obligé de subir ma compagnie...* Aller Robert lance toi  *. Elle posa sa veste sur le lit et repris sa cheville entre ces mains. Je souris quand elle me dit ne pas vouloir rentrer à pied. J'eus de nouveau une pensée sur mon ressenti de sa beauté, sur ce qu'elle me donnait d'elle-même sans le vouloir. Mais avant que je ne me perde à quelque chose que je ne pourrais pas mener à bien je devais lui parler de ce qui m'avait traverser l'esprit, enfin exprimer le contraire de ce qu'elle avait pu penser...

« Je … non. Tu n'est pas un fardeau !... Nan...Je m'y suis mal pris tout à l'heure. Tu … T'es pas très causante et ce matin... enfin quand tu as essayé de me faire ton faux air de « tout va bien dans le meilleur des mondes »... et pas … Enfin... je sais pas comment te l'exprimer. Hum... Ce que j'ai pensais, et ce pourquoi j'ai agis comme ça, c'est que j'ai pensé que je n'étais rien, que tu n'as aucune confiance en moi... »

Je fis une courte pause et pris sa cheville doucement dans mes mains l'obligeant à changer de position. Elle n'avait pas enflée mais elle était très chaude. Je n'avais pas grand savoir en matière de cheville et de soin, rien que mon expérience personnelle malheureuse. Je pouvais lui donner une pommade en attendant qu'elle daigne prendre rendez-vous chez un médecin.

« Je vais te ramener au centre. Et je le ferais avec plaisir... Mais pas en habits pour la nuit. Pour ta cheville je vais te ramener une pommade... que tu mettras, n'est-ce pas ? Et … Je ne sais pas, j'ai oublié ce que je voulais dire. Bouge pas de là je reviens. »

Je lui rendis son pied et me levais. Je me retournais vite en me rendant compte que mon désir avait un aspect plus visible... Je sortis de la chambre et me dirigeais vers la salle de bains. J'ouvris l'armoire et recherchais la pommade en question. Je lus plusieurs chose et pris la décision de prendre celle qui semblait le mieux adapté à ce genre de douleur.

Je passais par les toilettes mais ne réussi pas à faire ce que je voulais. Je repassais dans la salle de ban me laver les mains et prendre le tube de pommade. Sur le trajet j'essayais de ne plus avoir de pensées perverses. La porte de la chambre était toujours ouverte. Casey était toujours sur le lit à grimacer en regardant sa cheville et passant les mains pour se masser. J'en profitais pour entrer et m'assis rapidement. Elle se tourna vers moi et me vis lui tendre le tube de pommade.

« Tu préfères le faire toute seule ou je peux t'aider ? »

*Oh... heureux est l'homme en face de toi parce que tu ne peux pas lire ses pensées. Casey... tu es pour moi comme une étoile : hors d'atteinte, brillante, éclatante et, bien qu'à la vue de tous, tu n'est le désir que d'un homme … Non mais j'ai fumé quoi ? Et après mec tu fais quoi ? Et ben tu te prends une belle baigne … Pff de la pommade... si ça pouvait l'aider à avoir moins mal … J'aurais au moins gagné ça...  *

Elle était en train de considérer mon offre et me regardait bizarrement, comme si elle avait écouté une bribe de ce que je pensais... à moins que je n'ai quelque chose sur moi … Elle savait bien le faire cet air que je ne savais pas décrypter.

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Quelque part en moi je savais que je ne devais pas agir comme ça et que je ne devais rien laisser transparaître. Sa réponse me contenta largement et je fus pus que soulageais qu'elle n'ai pas accepté de moi que je lui prenne de nouveau la cheville. Il me fallait retrouver une situation à peu près normale et arrêté de m'emballer comme ça.

J'étais un peu hors de moi, comme transporté par quelque chose d'autre mais qui venait quand même de moi. Était-ce à cause de ma seconde nature ? Qu'avais-je aujourd'hui à tant la détailler et la dévorer ainsi du regard ? J'avais souvent pensé à elle ces derniers temps mais jamais je ne me serait vu, ni dans la réalité ni en songes, agir de la sorte. J'étais tiraillé entre devenir autre chose et tenter le diable pour elle ou bien me mettre une bonne baffe... et je ne sais quoi.

Mes idées étaient confuses. Elle venait de me demander d'aller lui chercher un bandage. J'étais sortis de la chambre à l'instant où elle me l'avait demandé en exprimant un simple « Hum... »
Je m'étais levé rapidement de nouveau. J'allais maintenant dans ma salle de bain. Je tapais mon bras dans le cadre de la porte et ouvris la pharmacie. Je trouvais plus facilement un bandage que je n'avais trouvé la pommade. Lorsque je refermais la pharmacie je regardais mon reflet dans le miroir. * Mais qu'est-ce que tu fous ? Calme … elle va rien te faire si tu fais rien.... * Ou peut-être espérais-je autre chose. Je soupirais et ressortis de la salle de bain avec ce qu'elle m'avait demandé. Je soupirais et entendis quelqu'un frappé à la porte.

Je n'attendais personne, et en plus j'étais toujours pas prêt. J'allais quand même à la porte d'entrée. Je baillais et ouvris. C'était un jeune homme avec une casquette. Il devait avoir 16 ans, portait une veste de survêtement, un jean bleu et un tee-shirt rouge. Que me voulait-il ?

- « Oui, c'est pour quoi?
- Bonjour monsieur... euh … Je crois que je me suis trompé de maison... Vous n'êtes pas le père de Kate ?
- Non, effectivement. Mais je peux te dire que c'est la maison là, tu vois avec le gros pot de fleur devant.
- Merci monsieur. Et pardon pour le dérangement.
- Pas de soucis. Passe une bonne journée.
-Merci monsieur. Vous aussi, au revoir. »

Je lui avais montré la maison avec un signe de la main. Il était poli alors ça allait. Le pauvre, il avait dû voir un ours. Il m'avait dit au revoir et j'avais pensé l'inverse... Bref... C'est marrant le nombre de personne qui se trompait dans ce quartier. J'avais quand même eu peur que se soit un de ces crétins d'hier qui avaient finis par nous retrouver. Au remarque je pense que la tâche aurait été difficile, et de toutes façons je pouvais compter sur mes voisins.

Je fermais donc la porte, je rangeais un petit truc au passage et un autre que je remis d'aplomb sur le petit meuble. Cette imprévu m'avait fait pensé à autre chose. J'étais prêt à aborder cette magnifique femme autrement. Je devais aussi penser à me préparer et penser à comment j'aillais m'y prendre cet aprèm en réfléchissant à différentes éventualités comme toujours.

Je retournais dans la chambre plus détendu. La porte était entrouverte cette fois, elle avait dû se refermer à cause des courants d'air, ou bien c'était Casey... Je l'ouvris et souriais. Je lui posais le bandage sur le lit sans m'asseoir cette fois.

« As-tu besoin d'autre chose ou je peux aller me préparer ? J'en ai pour une demi heure environ... »

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Je la laissais se débrouiller toute seule pour mettre la bande. Je reculais de quelques pas en ariière et li glissais avant de partir :

« Je vais me préparer. A tout à l'heure ... »

Je sortis de la chambre et allais prendre mes habits dans l'armoire de ma chambre. J'allais ensuite dans la salle de bain. En repassant devant la chambre je regardais Casey concentrait sur ce qu'elle faisait. Je passais rapidement et filais me laver. Je décidais de ne pas prendre de douche mais faire une toilette plus classique. Je commençais par me laver les oreilles, pensif et dans les nuages. Je m'activais un peu plus pour le reste. Je m'habillais et me repeignais les cheveux. Après m'être regardé une dernière fois dans la glace j'ajustais le col de ma chemise blanche et remontait mon jean noir en pensant « La classe mec. » en espérant qu'elle en pense au moins autant. Je soupirais et allais la chercher. Mais avant je devais préparer mes papiers et prendre ma veste. Je l'enfilais et allais enfin la retrouver.

Elle était dans la chambre pensive et patientait assise sur le lit. Elle tourna la tête alors que j'avais l'attention de lui attirer le regard. Pas la peine. Je remarquais que son pied était emballé et qu'elle ne risquerait pas de remettre sa chaussure. Je tendis le doigt une idée en tête. J'allais lui chercher une chaussette fine mais qui tenait bien chaud sans qu'elle ait pu me dire un mot, ni même moi ce qui était plus rare.

Je revenais de ma chambre et lui donnais. Elle la mit et m'adressa quelques mots. Je l'aidais à se relever et pris sa veste. Je lui tendais pour la mettre. Je lui dis que les béquilles étaient à elle le temps qu'elle se remette comme il faut. Je fouillais dans mes poches. Satisfait d'avoir mon porte-feuille et mes clefs, et différents papiers dans mes poches, j'étais prêt à partir. Je baissais légèrement la tête pour qu'elle relève la sienne. Une fois ses yeux sur mon visage je lui demandais si elle était prête à partir.

Je commençais déjà à sortir de la chambre et fus prêt à faire attention à sa progression jusqu'à la voiture. Nous commencerons par aller à son appartement, puis nous irons à son travail...

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Je suivais sa progression comme un enfant à qui on apprenais à marcher. Elle se débrouillait bien avec ces béquilles malgré le peu de temps que je lui avais prêté. Je pris un cd avant de sortir sur l'étagère, une compilation que j'avais des slows de mon groupe favoris (Scorpions). J'en avais envie, et celui que j'avais dans ma voiture avait déjà fais plusieurs tours. Je la laissais passer et ne lui demandais pas si elle avait rien oublié, la question me semblait trop évidente. Je lui laissais le temps d'y réfléchir en ne sortant pas en toute hâte et en me taisant.

Je fermais ma porte d'entrée et la laissais progresser jusqu'à la voiture que j'ouvrais à distance. Elle ne me laissa pas le temps de parvenir à la voiture qu'elle s'était installé.

Je fis le tour de la voiture et levais le nez au ciel grisâtre de cette matinée. Il serait midi dans une heure. Il ne pleuvait pas pour l'instant. J'espérais intérieurement que nous ayons le temps de passer à son appartement et à son boulot avant que la circulation ne soit plus dense, ou qu'il pleuve.

J'ouvrais la porte et changeait d'abord mon cd. Je pris la boîte dans la boîte à gant en évitant de faire un geste qui soit mal interprété. Je sortis le cd du poste et nous eûmes droit à une seconde de radio infâme de mon goût … Je pris le cd et enfin de la vrai musique ! Je souris malgré moi en écoutant les premiers mots de « Still loving you  »  (http://www.deezer.com/playlist/47200355). Je glissais simplement :

« Rock and roll »

Je démarrais le contact et me dirigeais vers le centre ville.

(fin de récupération > Reprise)

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