TERMINE - Rendez-vous avec Casey - Casey et Robert

Dure nuit pour moi. Il m'était impossible de ne pas repenser à mes courses d'hier matin. Je me pris même à sourire de ma bêtise et la manière dont j'avais pris les choses.

Je me levais lorsque ma sonnerie de portable eu raison de mes oreilles. J'eu bien besoin d'un bon café pour me redonner du tonus et de plusieurs titres de musique que j'aimais pour me refaire prendre conscience. Je n'avais pas l'habitude d'écouter de la musique le matin, seulement quand il me fallait me relancer.

Aujourd'hui n'était plus hier et c'est avec cette énormité que je me suis dit que la vie n'était qu'un jeu complexe dont je pouvais tirer une partie des ficelles. Je fis ma toilette et m'habillais en me faisant moins de soucis. Avant de partir j'écoutais "The best is yet to come" de Scorpions. Cela me fis sourire, oui "le meilleur est à venir". Ma matinée de livraison se déroula sans encombre et me fis oublier quelques heures les tords d'un passé proche à réparer.

Quand vint le moment d'aller à sa rencontre j'avais la ferme intention de m'expliquer et qu'elle sache coûte que coûte pour elle et pour moi aussi.

J'étais davantage sûr de moi. Mon naturel était revenu, ainsi que mon sourire et le fait d'être heureux de vivre !

J'arrivais en ville, et vers le restaurent il y avait plus de monde. Je me garais non loin, quelques rues derrière.

Je me suis dit qu'elle n'allait pas forcément être de bonne humeur.

Comment allais-je commencer ?

J'arrivais au restaurent deux minutes en avance mais elle était là dehors. Elle ne fumait pas mais avait sa main vers la bouche.

Je m'approchais alors d'elle. Elle s'était retournée. En habit de serveuse elle était différente. Son expression était quand à elle celle d'hier. Je lui souris et lui adressais la parole:

"Bonjour Casey, pas besoin de m'excuser pour hier. Merci de bien vouloir m'écouter. Je pense que vous n'êtes pas comme les autres femmes. Vous avez quelque chose de particulier qui fait que j'ai agis comme cela hier. Je n'en suis pas sûr mais pour cela il me suffit de faire un pas de côté"

Je lui parlé de la vitrine. Je me décalais, mon reflet était de côté. Je continuais à lui parler. Elle ne regarda pas, elle savait.

"Je suis un Wesen, et vous savez ce que c'est. Un schwarz büffeln, bison noir. Si j'ai agis comme un idiot hier c'est à cause de tout un tas de légendes que je trouve moi même cliché. Casey, si vous me permettez encore que je m'adresse à vous, j'aimerais savoir s'il est possible de garder de bon rapport. Et, sans oublier hier pour autant, repartir sur de nouvelles bases. Non pas recommencer à zéro mais non plus que vous pensiez que l'homme d'hier peureux et perdu sois moi. Voilà, je ne vous ai encore pas laissé la parole mais ça m'a fais du bien. je suis prêt à vous entendre maintenant. Merci de m'avoir laissé parler."

J'étais soulagé et prêt à abattre des montagnes. Elle mévait laissé parler, il ne c'était écoulé à peine cinq minutes.

«Rendez-vous»

J'avais lu le livre qu'on m'avait prêté, les 400 pages voir même peut être plus que quatre cent pages. J'avais pas vu l'heure et m'était couchée sur les coup de une heure du matin. Ça se ressentait ce matin, entre le réveil et les 5 minutes de retard que j'ai prit en arrivant au boulot. J'avais le patron sur le dos depuis mon arrivé. Finit la version, tout miel, tout gentil. Il était redevenu le patron tortionnaire. Le livre m'avait captivé toute la nuit.

Difficile de décoller les yeux des pages. J'avais regardé toutes les créatures, qui, depuis mon adolescence, m'avait pourrie la vie. J'étais tombé sur des Hexenbiest. C'était des sorcières, j'en avais déjà vu une fois. Mon service était enfin terminé, enfin, il n'était que 11h59. Je sortis de cet enfer pour me rendre sur la terrasse. J'avais oublié d'enlever mon tablier. Il faisait du soleil. Je me laisse tomber sur une chaise en soupirant. Fermant les yeux, je méditais encore sur le livre et toutes ces créatures que j'avais découverte.

Impossible qu'il y en ait autant. J’étouffais un bâillement. Quelqu'un se mit à me parler. J'ouvris les yeux et tournais la tête. En fronçant les sourcils je regardais le nouveau venu. Qu'est-ce qu'il fait là ? Ah oui, hier on s'est croisait. Il s'était comporté bizarre pendant la conversation avant de m'inviter. J'avais oublié qu'il allait passé aujourd'hui. Il finit par me dire que je devais l'écouter. Ça semblait urgent vu son attitude. Ça, pour être différente je l'étais. Il en vient au fait finalement, que je devais regarder la vitre. Mais je préférais regarder la rue et les gens qui passaient.

Enfin, il me dit qu'il est un wesen. Je hoche la tête en haussant un sourcil. Et ce qu'il était vraiment, je ne me rappelais pas avoir vu cette créature dans le livre. Des légendes qui font peur ? Oui j'avais lu l'illustration du début dans le livre, cela m'avait donner des frissons rien que les premières lignes. Je pouvais la citer encore, mais c'était peut être pas le moment. Je me doutais qu'il était venu pour me dire ça. C'était une manie de s'excuser chez lui. Je lève les yeux au ciel. Ça y est, je sais, il a peur de moi. J'eus un sourire en coin. Enfin quelqu'un qui me craignait. Il avait fini son flot de parole. Je finis par lui lancer.

- Je suis une Grimm et vous un wesen, quel déduction ! Oui je sais ce que vous êtes, je l'ai vu hier !

Je ne quittais pas mon sourire pour autant. Je me redresse sur ma chaise. J'essayais de me remémorer ses paroles. Il aimerait avoir et garder de bon rapport avec moi ?

- Pour garder un bon rapport avec quelqu'un faut d'abord en avoir avec la personne.... et je pense pas qu'on est parler plus de 3 voir peut-être plus de 3 mots.

Je haussais les épaules en grimaçant. Je ne voyais pas dû tout quoi dire d'autre. J'étais une Grimm, il l'avait bien remarqué.

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Oui, sa réponse était évidente. Elle était grimm et moi wesen. Elle m'avait balancé cette phrase offensive pour me montrer ma crédulité. Cette attaque fut vaine. Je n'était pas comme hier prêt à me confondre. Ce matin j'avais retrouvé ma nature et repris du poil de la bête.

"C'est vrai" dis-je calmement." Nous n'avons guère échangé de mots. Hier au magasin j'ai été pris d'une peur débile que je ne soupçonnais même pas. Mais si le problème est de me connaitre alors vous pourriez regretter ces mots."

Elle voulait me connaître ou simplement devrais-je lui laisser la possibilité de me parler ? très bien. Elle voulais jouer au plus fin, elle allait perdre.

Sans ajoute quoi que se soit je pénétrais dans le restaurent. Elle ne bougea même pas. Elle regarda le ciel, comme si la providence allait frapper.

Je trouvais son patron. Je lui parlais quelques minutes. Puis je revins enfin vers elle.

"Voilà, si vous acceptez je vous invite ce midi. Comme ça nous pourrions faire connaissance."

Elle voulait parler, et surement me balancer l'excuse du manque de temps.

"Top... vous avez deux heures de pause ce midi, vous finirez à la même heure ce soir et votre temps ne sera pas rattrapé. Il n'y a que deux conditions pour moi, seulement pour vous: ne pas manger ici"

Cela me semblait évident. L'autre condition pour moi était que je me porte garant de ces actes et que je la surveille. Comme si c'était un transfert de prisonnier. Elle réfléchissais et restait pensive. Allait-elle me tuer pour de bon cette fois ? Je pensais cela en plaisantant. Elle me donna sa réponse.

«Rendez-vous»

J'avais attendu qu'il me réponde. Ou bien qu'il décide de partir, faire demi-tour courir. Je sais pas moi, mais me fuir. Mais il reste là, plongé dans ses pensées. Il commence finalement à me répondre. Qu'il avait eu peur hier au magasin, et qu'il s'était trouvé stupide. Mais j'avais trouvé cela drôle. En même temps, si j'aurais été une créature, j'aurais eu peur du Grimm face à moi. Mais je ne serais pas revenu le lendemain pour lui parler.

Ou peut être que ci. Je sais pas, c'est moi le Grimm dans l'histoire et non le contraire. Je voyais pas du tout où il avait entendu le fait que j'avais envie de le connaître. Je l'observais en haussant le sourcil. Il finit par rentrer dans le restaurant.

Je mis ma tête à l'arrière puis je me lève. Pas encore ? Il était entrain de convaincre le patron. Il n'allait pas accepté, j'étais arrivé en retard ce matin. Qui plus est, je faisais n'importe quoi depuis mon arrivé. Quand il revient il me dit qu'on peut y aller. J'allais lui répondre que c'était pas possible que mon patron ait accepté aussi facilement, mais il me coupa pour rajouter que j'avais deux heures de pause et que j'allais finir comme d'habitude. Je fronçais les sourcils.

- Je n'ai pas le choix quoi ?

Je soupirais. Faire connaissance, pas mon truc. En deux heures en plus. Je grimaçais. Pourquoi faire connaissance d'ailleurs ? Je n'avais pas grande envie. Pas manger ici ? Pourtant tout était bon dans ce restaurant. Je roulais des yeux. Je n'avais pas pensé qu'il allait m'inviter à déjeuner.

- J'ai 10 minutes de pause chaque jour à midi. Là deux heures...

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Pas le choix ? comme si je la piégeais. C'est vrai que j'avais pas pris plus de temps que ça pour lui demander mais elle n'avait pas l'air d'aimer les tergiversations. J'avais mon temps aujourd'hui alors pourquoi ne pas en passer une partie avec elle.

Au vu de sa tête je dirais que 1- elle ne s'y attendais pas 2- que cela l'ennuyait. Je devrais resté sympathique et lui expliquer... comment ? Elle était une vraie énigme. Et si je faisais cela c'est bien qu'avoir une grimm pourrais m'être utile par la suite. Peut être m'aiderait-elle si je pouvais la débloquer un peu. Et la seconde raison, ou peut être la principale je ne savais pas trop, c'est qu'elle et ces airs avaient finis par me plaire.

Devais-je encore me justifier ? Non pas cette fois, mais je devais quand même lui laisser le choix, elle devait au moins avoir cette sécurité.

"Non vous n'êtes obligée de rien. Et vos deux heures sont obtenues avec ou sans moi. Je ne vous retiens pas. C'est vous qui voyez..."

Elle ne devait pas avoir beaucoup d'ami. Je ne pense pas qu'elle soit asociale ou insociable sinon elle ne travaillerait pas là. Elle en avait après tout le monde et la sympathie ne devait pas lui être accordée souvent. Je finirais peut être par en prendre une (baffe), ou bien elle me vendrais un râteau de son grand magasin intérieur.

Toujours à regarder le ciel et grimaçante elle me fixait dans les yeux. Je soutins son regard avec franchise et sans velléité.

"Je peux aussi m'en aller si vous le souhaitez."

Je lui souris et ne bougeais plus.

«Rendez-vous»

Je n'avais juste pas l'habitude de ce genre d'attitude face aux humains. Ça me fait voir, que le monde n'est pas si désertique après tout. Il finit par me répondre que je ne suis pas obligé de le suivre. Je regardais autour de moi et retirais le tablier avant d'aller le déposer sur le comptoir. Les yeux de mon patron me suivait de loin, mais il ne vient pas me parler pour autant. Je sortis en traînant les pieds.

- Je ne vais pas tourner en rond 2 heures !

Autant qu'il assume ce qu'il a dit à mon patron. J'avais sûrement un air gêné mais il fallait me comprendre. Les minutes passaient et je demeurais toujours immobile. Quelques collègues passaient près de nous, certains revenaient de leur pause.

Les 10 minutes étaient peut-être passé et certains me saluèrent. Je me préoccupais pas trop, j'avais d'autre chose à faire. J'avais envie de le laisser planter là et rentrer chez moi. Mais j'allais faire quoi pendant 2 heures ? Je soupire pour la centième fois avant de croiser son regard. Il finit par me dire qu'il peut bien aussi partir.

- Autant assumer le fait que vous allez me faire perdre 2 heures !

Cette réponse, je l'avais dite avec une froideur. Je voulais pas être méchante pour autant. Plus fort que moi, je pouvais pas m'en empêcher. J'attendais qu'on bouge d'ici en regardant ailleurs.

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Elle rentra poser son tablier. Certains de ces collègues rentrés de leur pause déjeuné et me disaient bonjour. Je répondais à leur salutations sans plus de mots et attendant. Elle fut rapide et ne cessait de soupirer.

Elle avait dit : "Je ne vais pas tourner en rond pendant deux heures"

Et moi donc ! J'avais pas envie de perdre mon temps. J'espère ne pas lui gâcher le sien. Et même si elle me critiquait à me dire qu'elle allait "perdre deux heures", les dix minutes de ma présence ne lui avait rien coûté je pense. Je ne releva rien que ça façon de reprendre sa guerre face au monde.

Je voyais que dans le fond je n'avais rien à craindre d'elle et autant rester calme. Il ne servait à rien de répondre à ces attaques. Elle s'en rendrait compte par elle-même. L'effet de surprise n'est plus.

Elle m'attaqua de nouveau: "Autant assumer le fait que vous allez me faire perdre deux heures !"

Elle croyait vraiment que cela me ferait quelque chose ?

Elle détournais le regard et ne semblait plus tenir ici. Je lui souris en me disant que ça pourrait encore l'agacer mais qu'importe !

"J'assume...où voulez-vous aller ?"

J'hochais la tête comme pour dire oui et j'étais prêt à me mettre en marche.

Elle pourrait bien choisir n'importe quel endroit je n'avais aucune obligation et je ne payais pas toute mon essence. A pied elle serait peut-être arrêté avant moi. J'avais l'espoir qu'elle s'ouvre un peu, du moins à moi, et qu'elle me dise sa rage au monde, quitte à en passer une partie sur moi.

«Rendez-vous»

Je n'étais pas d'humeur aujourd'hui. Mais 2 heures de pause, ça me convenait tout de même, seule ou avec quelqu'un. À voir sa tête, cela le laisser complètement indifférent la façon dont je lui avais parlé. J'avais parler tout de même assez méchamment et d'un côté je m'en voulais un peu. Mais pas question que je m’excuse. Je voyais bien qu'il était entrain de réfléchir. Un regret ?

Ou bien autre chose ? Je ne voyais pas du tout, puisqu'il souriait. C'était la première fois que quelqu'un s'intéressait à moi. À la base il y avait bien une amies, mais elle avait complètement disparut de la surface de la terre. C'était la seule à se préoccuper vraiment de ce que j'étais. Il me demande enfin où je voulais aller. Je n'en savais trop rien. Le seul endroit que je connaissais c'était mon boulot ou bien cette endroit où un serveur avait été assassiné, mais je pense que c'était fermé. Ou encore à côté de la fleuriste, là où j'avais travaillé pendant 1 mois.

Me demander de choisir, c'est bien la première fois qu'on me laisse le choix. C'était un peu difficile de choisir en endroit où allez.

- Je sais pas ! À vous de choisir, c'est vous qui proposer de m'inviter !

J'essayais de paraître calme. Difficile quand on est fatiguer et qu'on a passé une nuit blanche à lire un livre. Je retiens un soupire en retenant ma respiration. J'attendais sa proposition. Après tout autant être une emmerdeuse jusqu'au bout.

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La seule manière de communiquer pour elle était-elle l'offensive et essayer de mettre la personne en face d'elle dans ces retranchements ? Personnellement si cela m'avait surpris au début maintenant ça m'amusais. Qu'avait-elle a gagner de faire fuir tout le monde ? Je veux bien qu'il faut se méfier et faire attention aux pensées des autres, mais de là à s'armer comme elle le faisait... je voulais la comprendre.

Elle était renfermait et renvoyait sa haine sur tout le monde. Cela ne prendrais pas sur moi. Au magasin je fus surpris et la situation s'est dégradée parce que je n'étais pas dans mon environnement, je n'avais pas le temps et mes idées se bousculaient. Là ce n’était pas totalement le contraire puisque l'inconnue était de savoir où nous allions et ce que j'allais faire de ces plus tout à fait deux heures.

Je lui avait laissé déjà deux fois le choix, rester avec moi ou non et choisir l'endroit. Et là surprise, est-ce qu'à chaque fois que j'allais lui laisser le choix elle me le retournerais ? N'avait-elle pas un lieu où elle allait boire un verre avec ces amis ? personne ne l'avait invité avant moi ? Vraiment mystérieuse...

Je connaissais assez bien les lieux de restaurations de la ville; davantage par mon travail que la capacité de ma bourse. Je vois qu'elle n'avait pas de goûts de luxe non plus. Je décidais alors de lui proposer selon ces goûts ou ces envies les restaurants que je connaissais pas loin.

"C'est selon vos envies ou vos goûts. Vous aimez les restaurants en self service ? Avec des plateaux ? Buffet à volonté ? ou plutôt des grills ? vous préférez la viande ? ou plutôt de la cuisine maison ? une auberge ? à vous de me dire."

Je la voyais réfléchir. J’espérais là qu'elle fasse enfin un choix. Que voulait-elle ? Elle avait bien des envies, non ? Je ne ferais pas son choix. Ma voiture n'était pas loin, mais la plupart des restaurants auxquels je pensais était à proximité d'un piéton. Je lui souris et penchais légèrement la tête en avnt vers elle en attente de sa décision.

«Rendez-vous»

J'avais perdu confiance en tout le monde depuis un certain temps. Avec mes beaux-parents et des pseudos amis, il y avait de quoi faire fuir tout le temps les gens qui m'entouraient. Certains me trouvaient lunatique d'autres disaient que j'étais froide. Vive la bulle que je mettais créé.

Méfiante, je suivais le moindre de ses mouvements. Pourquoi quelqu'un s'intéresserait soudainement à ma vie ? Elle n'était pas tellement palpitante. Je suis née, j'ai été abandonné, je vois des choses, je suis une Grimm, je n'ai pas trop d'amis.

Et dire quoi d'autre. Il n'y avait rien d'autre à rajouter. Je serrais les dents quand il répondit que je devais choisir entre tout ce qu'il me sortit. Je le regardais les yeux ronds, il me demandait entre tous ces choix citer. Des goûts j'en avais des variantes.

Je me mis à réfléchir assez rapidement. Il me sourit. Il fallait que j'arrête d'être toujours sur le qui-vive et d'être agressif. Mais cela mettait de la distance entre leur monde et le mien. J'avais peur de m'attacher à quelqu'un.

En soupirant, je lève les yeux au ciel. J'hésitais. Autant avoir l’air un peu sympa. Il ne m'avait rien fait. Je ne voyais que celui près de la fleuriste.

- Lawrence Café !

J'avais dit le nom du café-restaurant que j'avais en tête dans un souffle. Cela faisait un long moment que je n'y avais pas remis les pieds. J'y allais pendant les pauses de 11 heures quand j'étais fleuriste. M’imaginer fleuriste, c'était assez drôle.

Ce n'était pas un métier que j'avais songé mais il avait bien fallu. Il faut bien payer le loyer. J'avais fait des tonnes de petits boulots comme ça. Je mettais finalement fixer dans ce restaurant.

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Elle réfléchis un petit moment. "Lawrence café", celui à côté de la fleuriste pas très loin. Quelques minutes de marche et nous y serons. Il avait embauché récemment une de mes "amies", plutôt une bonne connaissance. Elle était wesen et sa faculté était de faire pousser n'importe quoi en chantant ces mélodies. C'est assez marrant qu'elle ait choisi ce café. Je m'y arrêtais de temps à autre quand j'avais une course dans le centre. En même temps dans quel café de la ville je ne suis pas rentré ?

Je l'avais surnommé Rhapsody en référence à une de mes lectures où l'héroïne a un incroyable pouvoir lié au chat de ces ancêtres.

Après cette courte réflexion personnelle je lui proposais d'y aller.

"Je vous propose d'y aller à pied, se n'est pas très loin... mais si vous préférez j'ai ma voiture ?"

Dans les deux cas je commençais à me mettre en marche vers le trottoir d'en face. Nous traversons la route et je me tournais légèrement pour entendre sa réponse. Elle était plus petite que moi, moins trapue aussi évidemment et ne grimaçait plus. Elle avait l'air pensive et je ne voulais pas plus la déranger que de savoir si nous marchions ou non. Elle me répondit et nous allâmes vers le Lawrence café.

Arrivé à hauteur du café je repensais à son choix: c'était un café simple sans trop de fréquentation; on y mangeait bien et les mets, bien qu'excellents pour moi, n'étaient pas le raffinement des plus huppés. La vitrine et le balcon au dessus de la porte étaient fleuris. Toutes ces couleurs faisaient plaisir à voir. De l'extérieure tout ce qui est visible et le bar d’accueil et les tables de la terrasse peu fréquentée à part quelques fumeurs.

Nous traversions et entrâmes dans la partie restaurants. Nous attendions tout les deux sans nous parler, je l'avais laissé dans ces pensées au cours du trajet.

C'est là que je vis apparaître Julien de la cuisine, c'était un de mes premiers contact arrivé en ville. Il vint vers moi et me serra dans ces bras en disant :

"Salut mon Balou, comment vas-tu ?" et sans que j'eu le temps de lui répondre ou lui dire que j'étais accompagné : "T'as réussi à te faire des amis". Il souriait et avait dit ça d'un air taquin.

Cette situation me gênait et les manières franches de Julien allait peu-être renfrogner Casey.

Il se dirigea d'ailleurs vers elle:

"Bonjour mademoiselle et mes hommages. Je sais où je vais vous placer !"

Sans que je puisse ajouter un seul mot il nous enjoignait de le suivre. Nous le suivions à travers la salle au rez-de-chaussée et nous plaça de façon à voir l'extérieur et de profiter des fleurs qui décoraient la salle.

Avant qu'il ne parte je le remerciais.

"Merci Julien, tu n'étais pas obligé de nous mettre là quand même"

(Julien) "Si, si ! t'inquiète tu le mérite et on attends personne t'inquiète"

Il se retourna et nous tendit les menus. "Je reviens"

Je tirais alors la chaise de Casey, elle s'était plaçait de se côté, pour qu'elle s'assoit. Une fois de plus j'ai eu l'impression d'un geste décalé. Elle s'assied tout de même. Maintenant je voulais qu'elle m'adresse la parole de nouveau. Son silence, même si je le respectais, commençait à me peser. Que pensait-elle de tout ça ?

Je m'assis et commençais de lire le menu comme elle. Je le baissais et lui demandais.

"Tout va bien pour vous ?"

Si cela peu paraître bête ou bénin j'avais vraiment envie de savoir ce qu'elle pensait, ou ressentait à cet instant.

Je lui demanderais après ce qu'elle voudrait prendre.

«Rendez-vous»

À voir sa réaction je vis qu'il connaissait le nom du restaurant-bar que je venais de citer. J'eus un sourire las et regardais sur le côté des gens arriver encore dans le restaurant où je travaillais. Il finit par me proposer d'y aller à pied ou en voiture.

J'opte pour y aller à pied. Sans rien dire on s'y dirige. Je n'avais rien à raconter en même temps. Je n'étais pas une si grande bavarde. Mes pensées se bousculaient dans ma tête. Était-ce une bonne idée ? Deux heures, ça allez être assez long quand même.

J'essayais de ne pas marcher trop vite. Une fois arrivé devant le Lawrence Café, je restais un peu en arrière. Je n'avais pas mit les pieds dans ce restaurant-bar depuis plusieurs mois, j’espérais ne pas rencontrer des gens que je connaissais.

Je soupirais en franchissant les portes. Je regardais autour de moi, ça n'avait pas tellement changer. Les nappes des tables étaient toujours les mêmes, il y avait des nouveaux côté staff. Comme toujours, il n'y avait pas tellement de monde.

Quelques fumeurs sur la terrasse. J'aimais bien venir manger ici, il n'y avait jamais personne, pas de visage étrange qui vous apparaît pour un oui ou pour un non. J'y venais avec une collègue et on s'asseyait souvent au fond.

Je restais surprise, je me doutais qu'il connaissait cet endroit en voyant quelqu'un du staff venir lui dire bonjour. Je roule des yeux quand ce dernier se tourne vers moi. Machinalement, je finis par les suivre d'un pas un peu traînant.

Je ne fis pas trop attention où on allait être installer et saisit le menu. Le type qui nous avait installé finit par s'éloigner. Il me tira la chaise et je m'y laissais tomber pour m'asseoir. Je jetais un rapide coup d’œil sur le menu avant qu'il ne me pose une question.

Si j'allais bien. Il y avait plusieurs réponse à donner à cette question. Si je répond non, ça allez partir dans une conversation que j'avais pas envie d'avoir aujourd'hui.

- Ouais !

Je roulais des yeux en reprenant mon attention sur le menu et en retenant un soupire.

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Je soupirais pour cette fois. Elle était déconcertante, mais je ne baisserais pas les bras ! "Ouais", ça c'est de la communication ! Je riais intérieurement et lui souris. Tout allait bien dans le cas contraire je pense qu'elle me l'aurait balancé directement.

Je la regardais analyser son menu comme un bon roman capable de nous emmener dans un autre monde. Elle essayait encore de s'échapper à sa manière. Je l'observais alors comme je ne l'avait jamais fait avec personne.

Cette petit blonde était pleine de vitalité et renfermée au possible. Je l'avais déjà remarqué auparavant mais j'étais à présent convaincu qu'elle cachait autre chose, de meilleur ou de pire je n'en avais rien à faire. Ces réponses systématiquement courtes me donnaisent l'impression que de grands discours se déroulaient dans sa tête. Son air renfrogné et ces lèvres légèrement pincées et vibrantes me faisaient quelques peu frissonner. Je ne saurais expliquer ce sentiment de curiosité qui m'animais. J'avais des questions par milliers qui venaient dans ma tête. Mais je pensais trop en vouloir et trop en faire. Je voulais rester simple pour ne pas paraître ce que je ne suis pas.

Son maquillage était léger et très loin d'être outrageant. Elle portait des boucles d'oreilles rondes et brillantes d'un gris qui luisait à la lumière du soleil. Ces cheveux ressemblaient aux rayons du soleil le matin au réveil. Elle était aussi simple dans sa tenue vestimentaire. Je me dis que je l'avais pris à l'improviste.

Maintenant qu'elle devait avoir lu toutes les lignes, et mêmes les petites du bas du menu, comment embrayer ? Je ne voulais pas la saouler encore de paroles inutiles. Je ne voulais pas non plus parler de moi. J'avais envie d'en savoir plus sur elle, mais elle devait d'abord m'accorder sa confiance. Tache difficile. Je devais réenclencher la conversation et je commençais par l'évidence.

"Vous avez fait votre choix ?"

Si oui j’appellerai un serveur et si non je lui laisserais un peu plus de temps. Cela faisait un quart d'heure maintenant que nous étions ensemble et peu de mots...

J'avais confiance, il ne me restais plus qu'à obtenir la sienne.

«Rendez-vous»

J'étais plongé dans le menu. Oubliant presque où j'étais. Comme ci le menu était un roman captivant. Rien n'était que trop captivant pour oublié où j'étais, j'avais même finit par lire les petites lignes en bas, celles que personnes ne lisaient. Ces petites phrases qu'ont ne fait pas du tout attention.

Puis je relisais le menu et à force je le survolais du regard sans prêter attention à la personne avec qui je me trouvais. J'évitais les longs discourt et les détails que je n'avais pas envie d'aborder pour le moment. J'étais bien tenté par un plat de pâte ou une pizza.

Le file de mes pensées se brisa quand on finit par me poser une question, si j'avais choisit. Je regarde au dessus du menu et prend conscience que je n'étais pas toute seule à la table. J'avais l'habitude de manger seule dans certains cas, pas tout le temps.

Mais comme le silence avait régné depuis notre arrivé, je pensais être seule. Je repris mon attention sur le menu en roulant des yeux puis le fermait et le posait au bord de la table.

- Oui, c'est bon !

Je regardais autour de moi. Il y avait tout de même des gens qui venaient d'arriver. J'étais un peu gêné d'être là mais j'essayais de paraître normal. Pas plus normal que je le suis à moitié.

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Déjà elle répondait c'était ça. Encore une réponse courte, mais bon valait mieux ça que ne pas casser ce silence. Elle me regardait enfin même si ces yeux continuaient leurs cercles. Les gens arrivaient mais je n'y prêtais pas attention. J'optais pour le plat du jour, riz et morceaux de steak. Je reposais mon attention sur elle.

"Voulez-vous... ou plutôt souhaitez-vous une entrée ? et,ou du vin ?"
[réponse de Casey]

Cette phase était encore anodine mais je la faisait parler...Je ne sais pas si elle avait le droit de boire ou si elle se l’octroierait. Un verre ne fait pas de mal de temps en temps.

Elle regardait autour, puis moi et recommençait. Je ne sais pas ce qu'elle avait et lui poser la question me paraissait déplacé. Il fallait quand même que je sache un minimum ce qu'elle pensait là.

"Si vous voulez faire une remarque dites-la. Mais s'il vous plaît arrêtez de faire la girouette. Je vous écoutes."

Allais-je enfin la faire réagir ? ou elle dresserait sa carapace sans arrêt jusqu'à me scier les nerfs. Dans ce cas elle devrait passer les deux heures pour parvenir à ces fins.

«Rendez-vous»

J'avais l'impression que les minutes s'éternisaient. L'heure n'avançait pas, faisait du surplace. Quand on regarde trop l'heure, c'est sûr qu'elle n'avançait pas et qu'on s'ennuie ferme. Je n'étais pas du genre à parler la première. À le regarder j'avais l'impression encore, de l'ennuyait.

Je me mis à rire intérieurement. Il me proposa si je voulais un verre de vin. En ce moment là et tout de suite, je voulais plutôt un verre de whisky. J'avais déjà bu du vin, et pour tout dire, je n'aimais pas vraiment cet alcool. J'eus une grimace et un sourire en coin.

- Je ne suis pas trop pour cet alcool, en revanche je veux bien... Un verre d'eau...

Autant prendre ça, je n'avais pas envie d'avoir la tête qui tourne avec le whisky. Un verre ça va, mais quatre qui vont suivre pas trop. En plus si je retourne au boulot tout à l'heure, ça allez pas le faire du tout. Surtout que le patron aujourd'hui est sur mon dos.

J'entendis dans son ton quand il me parla à nouveau, que ça le lassait de me voir rien dire. Cela dit, sa remarque me concernant me laissa perplexe. Mais il faut savoir faire confiance aux autres. Quelque chose dont j'ai énormément de mal pour ma part.

- Désolé d'être peu bavarde... c'est que... Je n'ai rien à raconter ! Et je n'ai pas assez confiance pour te raconter toute ma vie !

Je finis par regarder autour de moi voir si je n'apercevais pas un serveur. Certains étaient en salle entrain d'accueillir et de placer les nouveaux clients et d'autres servaient.

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Il est vrai qu'après ces réponses j'étais satisfait de l'avoir entendu parler. Il ne fallait maintenant plus que je la décroche et j'avais pour cela ma mitraillette à questions et mon bombardier à paroles.

J'appelais le serveur et nous commandions ce que nous avons choisit. J'ai changeais d'avis et prenais l'autre plat du jour, un poisson avec de la sauce et riz en accompagnement. Pour la commande je la laissais parler pour elle. Puisqu'elle ne voulait pas de vin je commandais donc de l'eau en carafe.

Elle venait de me tutoyer malgré elle. Quelque part je sentais que je gagnais là quelque chose. Cette idée était bien vague en effet mais elle venait de m'accorder la parole, le droit à l'écoute.

Elle n'avait as assez confiance en moi, normal. Mais en même temps il n'était pas nécessaire que je connaisse sa vie.

« Ne croyez pas ne pas être intéressante ou comme vous … enfin tu dit, ne rien avoir à dire. Je sais, tu peux croire que j'ai le verbe facile, mais en réalité j'en suis loin. Je ne restreint pas non plus mes mots et je te dit, enfin essaye de te dire, tout ce que je pense. Je comprend que tu veuilles garder pour toi tout un tas de pensées et que tu es une vie privée. Tout ne me regarde pas, c'est clair. Mais tu peux au minimum dire franchement ce que tu penses, là, maintenant. Ne t'en fais pas je me vexerais pas. Tout le trajet et jusqu'à notre installation à cette table tu ne m'as pas dit un mot. Je n'avais pas prévu de t'inviter pour être honnête. Tu ne l'avais pas prévu non plus, mais ce n'est pas une raison pour me faire cette tête. En plus je vois que tu t'ennuie, n'est-ce pas ? »

Je la laissais à peine cogiter sur tout ça que j'ajoutais en souriant :

« ...et je ne veux pas non plus t’assommer. Bon alors comment es-tu devenue serveuse ? Et ça fait combien de temps que tu fais ça ? »

Voilà, je venais de jouer carte sur table et vider une partie de mon sac. Elle m'avait écouté sans regarder autour mais n'avait relevé la tête qu'un court instant pour me regarder. Elle triturait ces couverts et replissait la nappe. Je pense que c'était bon, elle allait parler un peu. Du moins elle allait réagir et répondre à mes questions. Il était hors de question pour moi qu'elle s'ennuie en ma présence plus longtemps.

«Rendez-vous»

Je soupirais en voyant enfin arriver un serveur et commandais un plat de pâte. Je regardais les couverts qui se trouvaient près de la serviette, qui attendait l'assiette. Je me mis, machinalement, à triturer les couverts en regardant si les plats arrivaient ou pas.

Il finit par me dire un flot de parole. Je l'écoutais en levant les yeux au ciel. Et encore un torrent de parole. Au moins, il pouvait se parler à lui même. À parler comme il fait il devait sûrement parler seul parfois. Je haussais les épaules en grimaçant.

Ce n'est pas que je m'en fichais, mais il n'avait pas tellement tord non plus. Je n'étais pas le genre à m'ouvrir à la première personne que je rencontrais. Et parler pour moi face à une personne que je connaissais à peine, il me reste de la retenue.

Peur de me faire juger. Je soupirais et reprit mon attention sur les couverts avant qu'il ne finit par me poser une question. Depuis combien de temps j'étais serveuse et comment je le suis devenu. Bonne question.

- C'était mon premier choix de carrière ! J'ai fait des hautes études avant de pouvoir devenir serveuse dans ce restaurant ! Il faut croire que j'avais ça dans le sang !

J'eus un instant de sérieux avant de sourire bêtement et de finir par dire :

- Depuis l'année dernière. C'est pas un choix, faut bien que je paie mon loyer !

Faire quelque chose que j'aime, j'y avais beaucoup songé. Mais il faut s'en donner les moyens. J'en avais, mais tout l'argent que je gagne se retrouve dans le loyer en retard.

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Je n'en revenais pas, elle alignait de plus en plus de mots ! Intérieurement je me moquais gentiment d'elle mais je la comprenais. Elle avait même plaisanté. Je me disais qu'il fallait continuer ainsi doucement. Doucement mais sûrement comme on dit. Elle finirait par me dire davantage de choses sur elle ou sinon je connaissais le contraire, la trogne. Je lui souriais en retour. C'est la première fois qu'elle me souriait. J'avais fait fort.

"Je ne suis pas américain. Tu as dû le remarquer ... Je ne suis livreur que par défaut. J'ai fais des études moi aussi e,t ce n'est pas vraiment (appuyé) un choix. Et tu as fais quoi comme études ? "

Pile au moment où je posais cette question les plats arrivés. Puis je me tus le temps que le serveur amène une panière de pain et la carafe d'eau.
Il repartit.
Je humais le plat et relevais la tête.

"Bon appétit alors! Alors ?" (reprenant ma question doucement)

Mon ton était calme. J'était curieux et bien lancé. Elle se décontractait mais ce n'était pas ça. Elle n'avait pas perdu son sourire mais je savais qu'il pouvait tomber à tout instant. Je devais maintenir cette bonne humeur . J'étais en pleine improvisation malgré tout. Cela me dérangeais la plupart du temps mais là je savais que je ne serais pas jugé pour un faux pas.

«Rendez-vous»

Je me surprenais moi-même. J'avais réussi à parler sans être gêné. Je ne quittais pas pour autant mon sourire. Il finit par me dire qu'il n'était pas américain, je n'avais pas trop fait attention. Puis enfin de me demander quel genre d'étude j'avais suivi.

La question restera sûrement en suspend. Qu'est-ce que je pouvais répondre là dessus. Dans mes souvenirs, j'avais été une assez bonne élève, je pouvais faire n'importe quel métier. Je lisais beaucoup, mais dès le lycée la chute libre, je passais ma vie à dessiner puis...

À voir des choses étranges, choses par la suite, j'ai apprit que je n'étais pas la seule à les voir puis j'ai arrêté l'école. Ensuite est venu l'alcool. J'eus un frisson en repensant à tout ça. Mais je ne quittais pas mon sourire. Le serveur vient nous apporter nos repas.

J'avais passer le reste du lycée dans un centre de dingue. Super les études. Avant de partir vers 18 ans. En même temps, il pouvait comprendre sans me juger pour autant.

- Je... Je n'ai pas vraiment suivi d'étude... Je voyais des créatures et mes beaux-parents mon placé en institut !

J'avais dit cela d'une traite puis je mettais concentré sur mon assiette sans lever les yeux. Voilà ça, c'est dit. Pas l'habitude de dire ce que j'ai vécu. Je commençais à manger, même si je n'avais plus tellement faim à présent.

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Elle était sincère et je relevais quand même une pointe de mélancolie dans son passé. Je passerais donc à autre chose. Elle avait plongeais dans son assiette, pas par appétit mais par évitement.

"J'apprécie ta franchise, c'est assez rare aujourd’hui pour être souligné. Je n'insiste pas plus sur ton passé, laissons-le où il est. Tu as semblait surprise en apprenant que je n’étais pas américain. Je suis français, et j'ai vécu longtemps en France avant de venir ici. Ma formation c'est les sciences sociales. Mais ici mes diplômes n'ont aucunes valeurs. Le seule boîte qui m'a prise fut cette société de livraison. Puis à cause de ma nature je suis devenu bon dans ce que je fais. Mais assez parlait de moi, et j'en ai marre. (Je lui souriais d'un ton plaisantant), Qu'aurais-tu aimer faire? Et que voudrais-tu trouver d'autre?"

Je ne guidais pas vraiment le fil de la conversation. Je me laissais guidais par ces réponses et faisais en sorte de mieux la connaitre. Après tout peut-être pourrais-je l'aider avec tout ce que j'écoute dans mon travail. Et cela ne me faisais pas de mal de parler à un tiers. Même si je ressentais autre chose envers elle qu'une simple inconnue. Par contre je ne savais pas, je ne pensais plus trop. Je me laissais guidais par ma curiosité. Le restaurent s'était un peu plus rempli mais les serveurs restaient disponibles. Nous mangions calmement sans empressement et sans faim. Je trouvais le temps moins long et je m'ennuyais moins à attendre ces paroles.

«Rendez-vous»

Me souvenir de mon passé me faisait encore un peu mal. Mais laissons le passé où il est. J'étais assis là à raconter ma vie à un inconnu. C'était étrange de parler à quelqu'un de sa vie d'avant. D'habitude les gens haussent des épaules.

Ce n'est pas vraiment une discussion, le haussement d'épaules. Je me repris à jouet avec la nourriture. Raclant l'assiette avec ma fourchette. Il reprit la conversation après un temps de silence. Apprécié ma franchise et que c'était rare.

Je roulais des yeux et mangeais tout de même un peu. Heureusement qu'il n'allait pas insisté sur mon passé. J'allais pas étalé 21 ans de ma vie devant un inconnu. Il reprit sur le fait qu'il était français. Je ne savais même pas où ça se trouver vraiment.

J'avais apprit le français au collège, mais ça remontait vraiment loin. Que ses diplômes n'était pas valable dans notre pays. Bizarre, ça je ne savais pas. Il conclut qu'il en avait marre de parler de lui. À qui le dite vous !

Pour finir son blabla, il me demanda ce que j'aurais aimé faire dans ma vie. La question que tout le monde se pose dès la 6ème. Certains ont déjà la réponse, d'autre cherche encore la réponse. J'avais des tonnes d'idées de métier.

- J'étais assez calé en dessin... J'aurais... Bien aimé être dessinatrice !

Je repris mon attention sur l'assiette. Oui, j'avais eu cette envie de devenir dessinatrice, même encore. Mais l'argent ne pousse pas sur les arbres.

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J'avais envie que la tendance des flux de paroles puisse s'inverser un moment le temps que je la rattrape. Elle venait de trouver l'appétit.

Elle m'avait avoué peu de chose sur elle. Et le fait qu'elle fut envoyé dans un institut m'avais un peu surpris. L'homme rejetait-il tout ce qui lui était différent ?

Je me surprenais à penser ça. J'étais en face d'une grimm et je l'avais oublié tout ce temps. Pourtant quand cette pensée me revint à l'esprit comme ça je n'eus aucune peur, aucune méfiance. Je pensais à présent être un homme assis en face d'une femme. Après tout n'était-ce pas ce que tout ces gens autour de nous voyaient ?

Je la reconsidérais alors en tant que femme. Ne l'avais-je pas déjà fais depuis longtemps ? Je ne l'avais regardais comme grimm qu'hier soir. Et je m'étais trouvé plus stupide que jamais.

Je revenais à la réalité et j'observais son visage calme en train de manger. Elle était différente et en même temps avait la même aspiration que tout le monde, une vie tranquille. Elle était entièrement au soleil. Les rayons faisaient briller sa chevelure et reflétaient dans ces boucles d'oreilles. Je mangeais tout en continuant d'observer ces traits.

Elle aimait le dessin, avait des rêves, manqués par la dure réalité, ne faisait pas confiance... J'imprimais son visage dans mon esprit. Je dessinais ces traits un à un pour ne pas oublier ce moment paisible. Je n'avais pas à penser de plus que pour moi ou elle. Je n'avais pas à forcer ou me torturer l'esprit pour accomplir une tache. Je n'avais pas non plus à obéir à des ordres ou me soucier de l'heure.

Mon absence soudaine de parole lui fit relever la tête. Je pense que je peux dire sans honte: j'étais bien. Je ne lui disais rien. Je continuais mon dessin dans ma tête. Maintenant je pouvais voir ces yeux. Ils étaient d'ordinaire marrons mais avec le soleil ils étaient noisette. Elle finit sa bouchée et planta son regard dans le mien. J'eus l'impression qu'elle faisait un tour dans mon âme. Puis elle parla.

«Rendez-vous»

Le silence s'installait à notre table. Ça faisait du bien un peu de silence. Je bus une longue gorgée d'eau et me resservis un verre. En regardant autour de moi je vis que le restaurant commençait tout de même à avoir du monde.

Quand je restais dans ce restaurant c'était genre 10 minutes. Là ça devait faire plus que dix minutes que j'étais installée ici. C'était peut-être pour cette raison que je pensais toujours qu'il n'y avait personne.

Je reprenais mon attention sur mon assiette avant de fixer le vide et manger sans grande conviction. Il fallait s'en douter, qu'il allait bien finir par me demander ce que j'aurais voulu faire avant l'institut ou bien à la place de me retrouver serveuse dans ce restaurant.

Ce n'était pas le fait que je détestais servir d'esclave à des gens qui donnaient pratiquement rien en pourboire. Mais si je devais changer je le ferais. Me diriger vers un autre concept que de rester serveuse. Ça devait faire un bon moment qu'il ne parlait plus.

D'un côté c'était enfin calme mais de l'autre ça m’inquiétait un peu. Quand je relève la tête juste pour le regarder et je remarque qu'il me fixe. Je détestais ça. Je finis ma bouchée. Puis le fixe droit dans les yeux.

- Qu'est ce que vous avez à me fixer ?

C'est vrai quoi. Il doit bien y avoir une raison pour fixer les gens comme ça. Je n'aimais vraiment pas qu'on me fixe comme si j'étais une bête de foire. J'attrapais mon verre et le portais à mes lèvres. Ça devenait gênant et agaçant quand cela arrivait.

Surtout avec le manque de parole. Il me regardait, et je continuai de le regarder, moi aussi. Pensait-il qu'en restant silencieux j'allais finir par parler ? Certainement. Mais c'était peine perdue. Je ne sais pas trop quoi dire ou même raconter de plus.

Tout commence toujours par une conversation banale de questions pour débuter une discussion et trouver un semblant de conversation qui mènerait je ne sais pas où. Je soupirais intérieurement.

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J'étais confus. Je ne savais plus où me mettre. J'étais idiot de m'être tus après lui avoir débiter tout un tas de choses. Sa réflexion était prévisible et pourtant je fus surpris. J'avais honte. Je ne pouvais pas soutenir son regard étant en tord. Je regardais sur le côté, sans rien vraiment voir. Puis je baissais les yeux sur mon assiette que je n'avais pas tout à fait fini.

Je ne savais pas quoi lui répondre. Je n'étais pas du genre à répondre rien. J'essayais alors de lui parler :

« Je.. Euh...enfin... »

Je poussais un soupire profond et reprenais sans véritable succès.

« Vous...tu...me...rahh »

Je râlais de mon incapacité à en placer une. Je n'arrivais pas à me justifier. Je ne savais pas si à ce moment là je devais lui dire ce que je pensais vraiment, ce que je ressentais. Mon cœur s'emballa, je tremblais légèrement des mains ; des jambes.

En réalité, au cours de ce repas, mes sentiments et pensées s'étaient transformés d'une volonté de me faire une amie à celle de pouvoir sortir avec elle. Pour faire simple je pense que j'en pinçais pour elle. Mais lui dire comme ça même avec les mots les plus simples du monde allait la faire fuir dans tout les cas qui se programmés dans ma tête.

J'étais honnête homme et piètre dragueur. Lorsqu'il s'agissait de moi j'étais incapable de bien agir et me sortir de ce genre de situation. Je me trouvais moins bête qu'hier pourtant.

Je la regardais et décidais de tenter quelque chose, tant pis pour ma tête.

« Ok. Si vous voulez savoir ce que je pense attendez moi ici. Je reviens vite promis. »

Sur ces mots je quittais la table puis le restaurent. J'allais chez la fleuriste pas loin. J'achetais une rose et un vase, séparément.

Je retournais au restaurent et me dirigeais vers la table d'où elle n'avait pas bougé.

J'avais réfléchis à quelque bribe de mots à lui dire. Je m'assis calmement en face d'elle, toujours tremblant. Je lui tendit la rose rouge en cachant le vase. Elle l'a pris et me regardait d'un ton interrogateur. J'allais répondre à sa question silencieuse.

Je posais le vase sur la table et le rempli d'eau.

« Ne prenez pas ça par habitude »

Je souris, faisant référence à la rose qu'il lui fut offert à son travail l'autre fois.

« Vous êtes une belle femme. Et c'est en tant que femme que je vous vois pas en tant que grimm. Je n'avais pas prévu ça. Je déteste que les gens me fixe moi aussi, et je m'excuse. (Je soupirais) Oui encore une fois. Et vu votre sens profond de la communication ne vous plaignez pas que je parle. (je la taquinais sans provocation). »

Je repris avec une seconde de pose, n'osant pas la regarder.

« Tu avais raison tout à l'heure (je tentais un regard bref, puis rebaissais les yeux). On ne peux pas faire la connaissance de quelqu'un en un rendez-vous. J'ai agit sur le coup, je n'ai même pas pensé à te demander ton avis avant d'aller voir ton patron. Devrais-je encore te demander pardon ? (je la regardais à nouveau, ne décryptant pas son expression, allais-je tout gâcher?) Bon, pour être tout à fait honnête avec toi (et tant pis pour après), tu es une femme plaisante. Tu me plaît... »

Je ne pus en rajouter davantage. Une boule me pris à la gorge. Je lui souriais toujours. Maintenant j'attendais la manière dont laquelle elle allait me vendre son râteau. J'attendais de savoir ce qu'elle allait me dire. J'étais pendu à ses lèvres.

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